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A LOS TOROS
29 décembre 2012

La chaquetilla du torero Enrique Canadas restaurée à Thézan les Béziers

habit de lumière 21-12-12 (3).JPG

Marielle Maury a restauré à Thézan la chaquetilla du matador, confiée par Ann Higgins.

Plongée dans l’obscurité pendant plusieurs années, en mauvais état, la chaquetilla du premier torero anglais, Enrique Canadas  -de son vrai nom Henry Edward Higgins-, revient à la lumière. La veste de couleur vert bouteille, agrémentée de broderies et de pampilles cousues à la main vient d’être restaurée par Marielle Maury de l’atelier thézanais, la Compagnie des Perdrix. Elle l’a remise en état après un travail minutieux et attentif comme elle sait si bien le faire. Marielle est costumière de métier, elle crée sur mesure des robes de mariée et tenue  à l’accent rétro, des corsets et costumes pour la ville comme pour la scène.

Lhabit du torero anglaisCe travail de restauration lui a été commandé par la famille du matador. Son neveu et filleul Patrick Higgins,  et sa mère Ann Marie, l’épouse de son frère Michael. Une famille venue s’installer à Thézan en 1991, et depuis parfaitement intégrée.  Décédé en 2001, Michael Higgins était un dirigeant de l’ASBH, il aimait par-dessus tout ce club pour qui il vouait une passion dévorante. Il s’occupait de la logistique autour du bouclier européen. Mais aussi et surtout, il était un soutien moral pour les jeunes joueurs étrangers venus jouer à Béziers, les aidant à franchir la barrière linguistique ; à trouver un logement, à Thézan notamment. Pour les Thézanais qui ont eu la chance de le connaître, il a laissé le souvenir d’un homme particulièrement  aimable.

Son jeune frère était Henry Edward Higgins et, durant sa courte vie, il fut matador de toros. « Il s’est tué en 1978, en faisant du parapente,  à l’âge de 34 ans », raconte Ann Marie. Né en Colombie en 1946, d’une mère mexicaine et d’un père britannique qui travaillait dans l’industrie pétrolière, Henry Edward a passé sa petite enfance au Venezuela et en Colombie. « A l’âge de dix ans, il est parti en internat en Grande-Bretagne où mes beaux-parents l’ont rejoint lorsqu’ils ont été à la retraite. Sa première langue c’était l’Espagnol ».

A seize ans, son attirance pour l’Espagne, où il passait souvent ses vacances, se faisait de plus en plus grande. « A Londres, il avait  appris la guitare avec des gitans dans des boîtes de nuit et à dix-huit ans il est parti en Espagne. Là-bas, il a été accueilli dans une famille qui l’a adopté. Il a gagné sa vie en donnant des cours de guitare ». De ses rencontres avec le milieu tauromachique, il est devenu apprenti novillero puis matador à l’alternative.  « L’investiture officielle  lui a permis  d’exercer au milieu de matadors confirmés. A l’époque, Il avait comme manager, Brian Epstein le même que celui des Beatles ! ». Sa courte carrière, il l’interrompit à la naissance de sa fille. « A sa naissance il a renoncé à la tauromachie.»

En  1993, sa maman Irène Shera Higgins, avait remis à  l’Union taurine biterroise des photos de son fils, de nombreux documents ainsi que son habit de lumière. Il vient d’être restauré : il est  à découvrir au Musée taurin dans le mail Chapat à Béziers.

Lhabit du torero anglais

avec l'aimable autorisation de Mme ERHARD Odette correspondante locale du journal Midi Libre.

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