INTERVIEW de VICENTE SOLER par CORRIDA FRANCE

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 Ce vendredi 14 février, se déroulait à la ganaderia d'Hubert Yonnet un tentadero de deux becerras par le jeune novillero Vicente Soler. Après qu'il ait laissé une très bonne impression face à ses opposantes, nous sommes allés à sa rencontre.

  Qui est Vicente Soler ?

Vicente Soler est né le 25 octobre 1995 à Burrianna (Castellon). Fils du torero retraité Vicente Soler Lazaro, il fera sa présentation en becerrada en Août 2010.

Il se fera remarquer en coupant 4 oreilles à Alicante face à des novillos d'El Parralejo et en gagnant "El certamen de  Escuelas Taurinas de la Comunidad Valencia", malgré le peu de festivals qu'il avait pu toréer.

En 2012, il est apodéré par le matador retiré Vicente Barrera, qui voit en lui toutes les qualités pour devenir un grand maestro.

A 16 ans, lors de la féria de Castellon, il débute en novillada non piquée. Il confirme à Valencia en coupant deux oreilles face à des Fuente Ymbro et en sortant par la grande porte. Le novillero continua sa saison par divers triomphes et divers trophées, en France ( Saint Gilles et Dax) et en Espagne ( Ledesma, Fuentesauco, San Adrian, Vinaroz, Ronda)

En 2013, il débute en novillada piquée à Castellon. Il en torée 18 au cours de sa saison et coupe 19 oreilles.

Il séduira l'aficion que ce soit en Espagne (Castellon, Valencia, Blanca, Calatayud) et en France (Rieumes, Céret).

A ce jour, il est aidé par son père et bénéficie du soutien de sa pena de Béziers, l'Association A Los Toros, qui se démène pour lui trouver des novilladas en France.

Rencontre avec un torero en devenir.

CorridaFrance : Vicente, bonjour. Comment as-tu preparé cette saison ?

Vicente Soler : J ai préparé ma temporada avec une grosse préparation physique et mentale, beaucoup de toreo de salon et aussi beaucoup de campo. Je vais bientôt partir en Andalousie afin de tuer des toros a puerta cerrada et essayer de tienter le plus possible.

CorridaFrance : On a pu constater que tu avais commencé ta temporada très tôt avec une novillada à Requena (province de Valencia).

Vicente Soler : Oui c'était le 9 février. Je suis sorti en triomphe en coupant trois oreilles devant des novillos de Daniel Ramos, un élevage de la "tierra" qui effectuait sa présentation en novillada piquée.

CorridaFrance : Comment va se dérouler la suite de ta temporada ?

Vicente Soler : Mon prochain contrat sera le 24 mars pour la feria de la Magdalena à Castellon devant des toros de Prieto de la Cal. Ensuite je suis prévu le 6 avril à Madrid devant du bétail de Los Chospes et nous espérons rentrer à Séville.

Je ferai tout pour sortir grandi de Castellon et Madrid. Après ces deux tardes on pourra commencer à voir la trajectoire que prendra ma saison, en espérant que cela m'ouvre les portes d'autres arènes.  

En  France j'espère être répété à Rieumes, Parentis, Ceret. Nous discutons également avec Orthez et Vic-Fezensac.

 CorridaFrance : Ta tarde de Ceret a marqué les esprits devant une novillada de Yonnet qui était imposante. Comment l'as tu vécue ?

Vicente Soler : Ce fut une après-midi importante pour moi. Les toros étaient très bien présentés. J'ai coupé une oreille à mon premier. A mon deuxième j'ai été bien, il y a eu une grosse pétition d'oreille que la présidence n'a pas voulu m'accorder. Ce qui m'a privé de la grande porte. Du coup j'ai effectué deux tours de piste. Cette novillada a permis de me faire connaitre en France.

CorridaFrance : Comment vois tu l'aficion française?

Vicente Soler : Elle est très exigeante mais du moment que le torero répond en piste, le public te soutient du début à la fin. Tu le sens derrière toi et ça t'aide beaucoup. Ça vaut la peine de faire un effort dans les arènes françaises parce que les empresas savent te le rendre en te répétant ou appelant les arènes voisines pour t'engager. Ce n'est pas le cas en Espagne ou même si tu es bien, ils ne te répètent pas obligatoirement. 

 CorridaFrance : Comment te definis-tu comme torero ?

Vicente Soler : Je me définis comme étant un torero complet dans tous les tercios, varié au capote, banderillero et avec une muleta poderosa. Je ne me mets pas dans la catégorie "guerriers". Je sais aussi très bien toréer lorsqu'un toro met la tête. Je me livre à 100% à chaque après midi et j'essaie de transmettre au public ma joie de toréer, cette alegria que j'ai en moi.

CorridaFrance : Merci d'avoir répondu à nos questions. Nous te souhaitons une bonne temporada y "suerte".

Vicente Soler : Merci à vous, j'espère à très bientôt dans les ruedos français. 

 Propos recueillis par A.Guglielmet